Groupe Socialiste Universitaire


Europe et géopolitique, Le GSU

Au Chili, l’élection de Gabriel Boric marque le retour de la gauche au pouvoir.

Posté le 20 janvier 2022 par Damien Picot

Photo : 21 novembre 2021. MARTIN BERNETTI / AFP

Texte introductif:

Gabriel Boric a été élu Président du Chili ce dimanche 19 décembre. À la tête d’une coalition des partis de gauche, il a battu le candidat d’extrême droite José Antonio Kast et est devenu le plus jeune président de l’histoire du pays.

Des scènes de liesse ont éclaté à Santiago dès l’annonce des résultats. Rapidement, les rues se sont remplies d’habitants convergeant vers la plaza Dignidad, l’épicentre du mouvement de contestation d’octobre 2019, désormais point de rendez-vous quotidien de milliers de chiliens. La fête s’est prolongée jusqu’à tard dans la nuit à Santiago pour célébrer l’élection du Président élu Gabriel Boric, ancien député et leader des révoltes étudiantes de 2011. Alors que les sondages le donnaient au coude-à-coude avec son adversaire, le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, le candidat de gauche a réuni 55,87% des suffrages. Lui assurant ainsi une victoire incontestable. Son succès fut permis grâce à une vaste alliance, nommée Apruebo dignidad – je suis pour la dignité – allant du centre-gauche au Parti communiste, en passant par le Parti socialiste et les mouvances écologistes. Cette coalition s’est formée suite à l’organisation d’une primaire en juillet 2021 où Gabriel Boric s’imposa face au candidat communiste Daniel Jadue. Suite à la primaire, la coalition a élaboré un programme commun, issu des revendications du mouvement social d’octobre 2019.

Deux candidats aux visions antagonistes

Le programme de la coalition de gauche vise à revenir sur le modèle néolibéral instauré par le dictateur Augusto Pinochet. Si l’économie chilienne était avant la pandémie l’une des premières d’Amérique du sud, avec une croissance de 3.9% du PIB en 2018, le pays se classe au treizième rang des pays les plus inégalitaires au monde. Alors que le coût de la vie est comparable à celui de l’Espagne, le salaire minimum n’atteint que l’équivalent de 320 euros par mois. Le Chili est également l’un des pays les plus libéraux au monde, où les systèmes de santé, de retraite, l’éducation ainsi que les services de base comme l’eau, l’électricité et les télécommunications sont gérés par le privé, excluant ainsi leur accès aux populations les plus pauvres.

Gabriel Boric est très critique vis-à-vis de la démocratie depuis la fin de la dictature, car si des réformes ont été engagées, comme sous les mandats de Michelle Bachelet, les structures du système économique néolibéral n’ont pas été remises en cause. Lors de la déclaration de sa candidature, l’ancien député avait annoncé que “Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau​[1]”. Le projet du nouveau président élu se fonde sur trois axes majeurs : la création d’un État providence complet similaire à ceux mis en place en Europe, la protection de l’environnement et la conquête de nouveaux droits sociaux. Il est prévu de revenir sur le système de capitalisation des retraites au profit d’un régime public, mais aussi d’instaurer un système de santé public accessible à toute la population. L’ancien leader étudiant s’était fait connaître lors des manifestations contre l’endettement des étudiants et pour une éducation gratuite au Chili compte n’eut cesse de porter cette mesure lors de la campagne. Elles seraient financées par une hausse d’impôt, plus spécifiquement par la taxation des ménages les plus riches. 

Enfin, Gabriel Boric appuie les revendications sociétales sur le mariage pour tous et la dépénalisation de l’avortement. Début décembre, le Parlement du Chili a adopté une loi autorisant le mariage pour tous dans le pays. Tandis que ce dernier a rejeté une proposition de loi visant à dépénaliser l’avortement[2]. Actuellement, l’avortement est passible de 3 à 5 ans de prison au Chili. Depuis 2017, il est autorisé seulement en cas de viol[3]. Les avancées sociétales portées par les mouvements féministes, la communauté LGBT, la société civile et la gauche au sens large ont fortement influencé la campagne présidentielle. En outre, le président élu souhaite réduire le temps de travail hebdomadaire à 40 heures et augmenter le montant du salaire minimum. Gabriel Boric succédera au Président sortant Sebastian Pinera en mars 2022. 

Ancien député et avocat de profession, José Antonio Kast a recueilli 44.13% des suffrages. Populiste, anti-élite, ce dernier est un adorateur du dictateur Augusto Pinochet, mais aussi sympathisant de Jair Bolsonaro, Président du Brésil et de Donald Trump, il était pourtant en tête du premier tour avec 28% des suffrages. Son score inattendu peut s’expliquer par le discrédit porté sur la droite traditionnelle du président sortant, Sebastian Pinera et de son candidat, Sebastian Sichel ayant recueilli 12% des votes au premier tour. Le président a terminé son mandat avec un taux d’approbation historiquement faible, avoisinant les 9%[4], suite à la mauvaise gestion de la crise de la covid-19 et à la répression féroce du mouvement social né en octobre 2019. Le président sortant est aussi impliqué dans un scandale de corruption révélé par les “Pandora papers” à propos de la vente d’une entreprise minière par le biais d’un paradis fiscal. Il a évité une procédure de destitution par le Parlement après que le Sénat ait refusé de poursuivre la procédure.

Le programme du candidat d’extrême droite visait à préserver le modèle ultralibéral instauré pendant la dictature militaire. Attaché aux valeurs conservatrices et traditionnelles, il a fait campagne sur la thématique de l’insécurité, liée selon lui aux problèmes migratoires dans le nord du Chili et aux affrontements avec la communauté native des Mapuches dans le sud, comme en Araucania. En réponse, José Antonio Kast propose une forte réduction de l’immigration. L’Amérique du sud fait face à une forte immigration provenant du Venezuela, où la situation politique a contraint des millions de personnes à quitter leur pays. Il souhaite également combattre le narcotrafic par une augmentation sensible des moyens alloués aux forces armées et à la police. Il préconise une réduction de l’appareil gouvernemental en supprimant plusieurs dizaines de milliers de postes de fonctionnaires.

Il renvoie la candidature de son adversaire de gauche à celle de à l’instabilité, “de la haine, de l’intolérance, et de la destruction”[5]Il polarisait également l’élection comme un choix “entre liberté et communisme”. S’il était élu, le candidat d’extrême droite souhaitait s’opposer frontalement au travail qu’accomplit l’assemblée constituante sur la rédaction de la nouvelle constitution afin de préserver autant que possible les fondements néo-libéraux de la constitution héritée de la dictature. Le candidat finaliste se positionne également en opposition totale avec les avancées sociales comme le mariage pour tous et défend avec vigueur la pénalisation de l’avortement. Le slogan du candidat était « l’ordre, de la justice et de la sécurité » se place en opposition ferme vis-à-vis de la révolte sociale d’octobre 2019, qu’il accuse de provoquer de l’insécurité et du désordre. En effet, les revendications du mouvement social sont en totale opposition avec la vision conservatrice qu’il possède du Chili.

Les héritiers de la révolte de 2019 contre les héritiers de la dictature

15 millions de chiliens étaient appelés à voter ce 19 décembre, sur une population totale de 19 millions. José Antonio Kast était arrivé en tête le soir du premier tour. Cependant, il ne disposait que d’un plus faible réservoir de voix par rapport à son adversaire Gabriel Boric. En effet, en attaquant la droite traditionnelle représentée par Sebastian Sichel, le candidat d’extrême droite n’a pu comptabiliser l’intégralité de l’électorat de la majorité sortante, forte de 12%, dont une partie s’est abstenue. Tandis que la candidate de centre-gauche Yasna Provoste (11.60%) et le candidat du Parti progressiste Marco-Enriquez Ominami (7.60%) ont soutenu Gabriel Boric. Ce renversement s’explique aussi par le regain de participation, passant de 47% pour le premier scrutin, à 55% pour le second. Celle-ci a largement favorisé le candidat de gauche, dont l’électorat, jeune, est plus touché par l’abstention. Le risque de voir le candidat d’extrême droite être élu suite à son bon résultat le mois précédent et l’impossibilité des sondages à pouvoir départager les deux candidats permit de mobiliser un électorat favorable à la gauche. La diaspora chilienne, notamment en Nouvelle-Zélande ou en France ont largement voté pour Gabriel Boric. Fait notable, pour la première fois depuis la fin de la dictature militaire en 1990, les formations de centre-gauche et de centre-droit ne sont pas présentes au second tour de l’élection présidentielle, leurs candidats étant tous les deux autour de 12%. 

Durant le mois qui a séparé les deux tours, plusieurs événements ont rythmé l’élection. Premièrement, les deux votes sur la dépénalisation de l’avortement et sur le mariage pour tous. Mais aussi la mort le 16 décembre de Lucia Hiriart, la veuve du Général Pinochet, qui joua un rôle déterminant de conseil auprès de son mari qui dirigea le pays d’une main de fer et qui causa la mort de plus de 3200 personnes. Cette annonce fut célébrée par des centaines de manifestants sur la plaza dignidad.

Il est également soutenu par une large partie de la communauté artistique chilienne. Les groupes folkloriques Inti Illimani et Quilapayun ont grandement soutenu l’ancien leader étudiant. Ceux-ci ont activement participé à la campagne de Salvador Allende en 1970 et furent nommés ambassadeurs culturels du pays avant de devoir s’exiler en Europe suite au coup d’Etat de 1973. Ils organisèrent notamment des concerts en soutien à leur candidat, reprenant les mythiques chants “El pueblo Unido” ainsi que ceux de Victor Jara, martyr de la dictature et fervent soutien de Salvador Allende. Ainsi, Gabriel Boric s’est appuyé sur la symbolique de l’Unidad Popular, l’alliance des partis de gauche qui mena ce dernier au pouvoir. 

La victoire de la gauche chilienne s’inscrit dans un phénomène plus large au niveau du continent sud-américain. En effet, en 2019, les argentins ont élu Alberto Fernandez, issu du centre-gauche au pouvoir. Suivi par la Bolivie et l’élection de Luis Alberto Arce Catacora qui, suite au coup d’Etat des forces armées et la fuite d’Evo Morales en novembre 2019, a permis le retour à la démocratie dans l’un des pays les plus pauvres du continent. Après une campagne violente et des résultats serrés, le candidat de la gauche radicale Pedro Castillo a été élu Président du Pérou en juillet 2021. Enfin, Luis Inacio Lula Da Silva, ancien président du Brésil est en tête des sondages face au Président sortant Jair Bolsonaro. Le scrutin aura lieu en octobre 2022. 

La révolte d’octobre 2019 en toile de fond: 

Gabriel Boric a bénéficié largement des événements survenus depuis octobre 2019 et la révolte sociale, dont le nom de la coalition, “apruebo dignidad” s’inspire du mot d’ordre de la révolte survenue en octobre 2019. Le Groupe Socialiste Universitaire a publié un article spécifique à cette contestation sociale et au référendum qui s’en suivit (https://socialistesuniversitaires.fr/referendum-au-chili-la-rupture-avec-la-dictature-ouvre-la-voie-a-une-revolution-politique-sociale/ )

Suite à l’augmentation du prix du ticket de métro de 30 pesos, des mouvements lycéens appellent à frauder dans les transports en commun. Ce qui se solda par l’arrestation violente de dizaines de fraudeurs. La violente répression ne fit qu’amplifier la contestation, à laquelle s’agrégèrent des centaines de milliers de citoyens venus dénoncer le coût exorbitant de la vie au Chili. On comptait par exemple plus d’un million de manifestants le 25 octobre. Le mouvement de contestation intégra alors de nouvelles revendications, comme les mouvements féministes, mapuche, la corruption ou encore les bavures policières. La répression du mouvement fut sévère. On dénombre une quarantaine de morts, 11 000 blessés et 442 accusations de traitements inhumains, torture ou abus sexuels.

La principale revendication fut d’organiser un référendum sur la modification de la constitution afin de changer les bases néolibérales de la constitution et à terme de parvenir à mettre en place des services publics accessibles à tous et la gratuité du système éducatif et de santé. Suite au référendum en octobre 2020, les chiliens approuvèrent à 78% le changement de la constitution. Il s’en est suivi l’élection des membres de l’assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle constitution. Fait notable, un grand nombre de candidats indépendants, hors des partis politiques, furent élus. Celle-ci est paritaire et représentative des communautés natives comme les Mapuche.

Les défis à relever par le nouveau président:

Le président élu sera confronté à plusieurs dossiers dès l’arrivée aux responsabilités. Outre la gestion de la crise de la covid, qui a causé la mort d’au moins 39 000 chiliens[6] et de la vaccination, la nouvelle majorité devra répondre à de nombreux enjeux. 

Tout d’abord, les difficultés économiques vont se multiplier. Le taux de croissance n’avoisinera que les 2% contre 11% en 2021 alors que l’inflation risque d’atteindre les 6%. Ensuite, l’élection du candidat de gauche radicale a entraîné une chute de 6% à la bourse de Santiago. Le programme du président élu risque d’accroître considérablement les dépenses publiques, ce qui peut remettre en cause la stabilité budgétaire du pays et la confiance des investisseurs. En réponse, Gabriel Boric a tenté de rassurer en donnant des gages de stabilité dès son discours de victoire. “Il y aura plus de droits sociaux mais nous le ferons en restant fiscalement responsables”[7]. Cependant, la modération de son discours risque d’aboutir à terme à la déception de son électorat, d’autant plus que l’élection du candidat de gauche a suscité un grand espoir après le mouvement social d’octobre 2019. L’élection de Michelle Bachelet et ses deux mandats de 2006 à 2010 puis de 2014 à 2018 se sont révélés décevants en raison de son incapacité à mettre en place les réformes prévues dans son programme, en partie à cause des blocages au Parlement. Gabriel Boric risque d’être confronté aux mêmes difficultés.

Les relations avec l’assemblée constituante :

Si Gabriel Boric se revendique de la gauche radicale, sa politique devra nécessairement se positionner au centre-gauche. En effet, la chambre de député a été renouvelée en novembre 2021. La coalition du nouveau président, Apruebo dignidad, ne dispose que de 37 députés sur un total de 155 membres. Le parti de centre, centre-gauche Nuevo Pacto Social dispose également de 37 députés tandis que la formation d’extrême gauche Dignidad ahora ne compte que 3 députés. Au total, les formations de gauche totalisent 70 députés, alors que la majorité à la chambre des députés se situe à 78. La droite, quant à elle, reste puissante. La formation de droite du président sortant, Sebastian Pinera, compte 53 députés. Si le score de son candidat à l’élection présidentielle est historiquement faible, la coalition reste le groupe majoritaire à l’assemblée. À celle-ci s’ajoutent 15 députés du parti conservateur Frente social cristiano et les 6 députés du Partido de la gente, se situant au centre-droit. Les formations de droite comptabilisent donc plus de députés que la gauche. En plus de la nécessité de s’entendre avec les partis de gauche, la majorité présidentielle devra constamment trouver des compromis avec la droite, majoritaire à la chambre des députés. Son programme politique en sera donc modéré.

L’assemblée constituante élue en mai 2021 a commencé les travaux de rédaction d’une nouvelle constitution afin de construire un socle pour la société chilienne. Si José Antonio Kast avait prévu de s’opposer frontalement avec cette dernière, le président élu a promis de respecter son autonomie en lui assurant un “soutien institutionnel”. “Je n’espère en aucun cas une convention partisane, au service de notre gouvernement, car cela ne nous correspond pas”[8] a-t-il déclaré lors de sa première visite à l’assemblée. Une grande partie du programme du nouveau président est difficilement applicable sans une modification profonde du système économique néolibéral, gravé dans le marbre par la magna carta instaurée sous l’ère Pinochet. Le travail de l’Assemblée constituante sera donc décisif pour le projet qu’envisage Gabriel Boric. D’autant que les indépendants sont majoritaires dans cette assemblée. Rien ne garantit que celle-ci ira dans le même sens que le gouvernement. La présidente de l’Assemblée constituante est d’ailleurs originaire du peuple mapuche.

La résolution du conflit Mapuche :

Les enjeux de l’Assemblée constituante et du cas du peuple Mapuche sont étroitement liés. Peuple natif originaire du sud du Chili. Les Mapuches ont subi les exactions depuis la colonisation espagnole, puis sous la dictature pinochetiste. Depuis plusieurs années, un conflit territorial sévit dans le sud du pays, spécialement en Araucanie. Le peuple indigène exige la restitution de ses terres, créant ainsi un conflit avec les habitants de ces régions. Suite à des violences, des incendies et des affrontements entre habitants et mapuches, le gouvernement de Sebastian Pinera a décidé d’envoyer l’armée occuper la région et a décrété l’état d’exception. José Antonio Kast, s’opposant aux revendications des mapuches a vu sa popularité fortement augmenter. C’est dans cette région qu’il a obtenu ses meilleurs résultats. Gabriel Boric appuie les revendications des mapuches, qu’il considère comme “légitimes[9]” et s’oppose à la militarisation de la région, qu’il estime être un “échec de la politique de l’Etat”, au profit d’une résolution pacifique du conflit ; déclarant qu’il « paraît que nous devons soutenir un dialogue avec une perspective historique”[10]. Il insiste sur “ la nécessité de rétablir la confiance et [de] parler de la reconstruction du territoire du peuple-nation mapuche, de l’autonomie et de permettre qu’un peuple puisse avoir sa propre vision et l’exercer au sein de son territoire”. Les tensions en Araucanie ont ainsi cristallisé les débats de la présidentielle.

Si le président élu souhaite ouvrir le dialogue, Daniel Jadue, candidat à la primaire de la gauche pour le Parti communiste, se positionne en faveur de l’autodétermination du peuple mapuche. Il défend l’idée d’un état plurinational reconnaissant les particularités des différentes communautés, notamment natives, sur le territoire national, à l’image de la Bolivie qui reconnaît 28 communautés différentes. Le majorité présidentielle devra trouver des compromis au sein même de sa majorité sur des sujets clivants comme le conflit mapuche.

L’élection de Gabriel Boric va dans le sens du mouvement social survenu en 2019 et de ses revendications, tendant vers une société plus égalitaire. Cette élection est historique tant par sa forte participation, que par le remplacement au second tour des partis traditionnels au profit de candidats radicaux ayant deux visions diamétralement opposées de la direction que doit prendre le Chili. Si l’élection du candidat de la gauche radicale suscite de grands espoirs, le contexte dans lequel il gouvernera sera instable. En raison de la polarisation de la société chilienne et de ses tensions, mais aussi de la fragmentation du parlement et de la nécessité qu’aura le gouvernement de trouver des compromis autant à sa droite qu’à sa gauche.

Par Damien Picot, secrétaire général du Groupe Socialiste Universitaire et membre du pôle Europe et géopolitique


[1] 20/12/2021 Chili. Qui est Gabriel Boric, élu président à 35 ans ? Ouest France, AFP : https://www.ouest-france.fr/monde/chili/chili-qui-est-gabriel-boric-elu-president-35-ans-8e3332ce-6175-11ec-a426-309c1cc5037a

[2] 20/11/2020. Chili : rejet d’une proposition de loi sur la dépénalisation de l’avortement. RTBF. https://www.rtbf.be/info/monde/detail_chili-rejet-d-une-proposition-de-loi-sur-la-depenalisation-de-l-avortement?id=10889065

[3] Gormenazo D. 02/12/2021 Présidentielle au Chili : l’avortement et le mariage homosexuel au cœur de la campagne. France 24 :https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20211202-pr%C3%A9sidentielle-au-chili-l-avortement-et-le-mariage-homosexuel-au-c%C5%93ur-de-la-campagne

[4].Genoux, F. 11/05/2021. Au Chili, le président Sebastian Piñera dans la tourmente avant des élections historiques LeMonde.

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/11/au-chili-le-president-sebastian-pinera-dans-la-tourmente-avant-des-elections-historiques_6079855_3210.html

[5]  22/11/2021: Chili: un pays profondément divisé après le premier tour de la présidentielle. RFI.  https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20211122-chili-un-pays-profond%C3%A9ment-divis%C3%A9-apr%C3%A8s-le-premier-tour-de-la-pr%C3%A9sidentielle

[6] 21/12/2021. Coronavirus en Chile hoy: cuántos casos se registran al 21 de diciembre. Lanacion. https://www.lanacion.com.ar/el-mundo/coronavirus-en-chile-hoy-cuantos-casos-se-registran-al-21-de-diciembre-nid21122021/

[7] 20/12/2021. Chili : le candidat de la gauche, Gabriel Boric, remporte l’élection présidentielle. LeMonde. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/20/chili-le-candidat-de-la-gauche-gabriel-boric-remporte-l-election-presidentielle_6106732_3210.html

[8] Agencia EFE. 21/12/2021. Boric: « No espero una convención constituyente al servicio de un Gobierno ». 100noticias. 

https://100noticias.com.ni/internacionales/112123-boric-convencion-constituyente-servicio-gobierno/

[9] 17/10/2021. Boric desde La Araucanía: « Frente a las legítimas reivindicaciones del pueblo nación mapuche, diálogo, diálogo y más diálogo ». Elmostrador.

https://www.elmostrador.cl/noticias/pais/2021/10/17/boric-desde-la-araucania-frente-a-las-legitimas-reivindicaciones-del-pueblo-nacion-mapuche-dialogo-dialogo-y-mas-dialogo/

[10] Ibid