Groupe Socialiste Universitaire


Edito

Hidalgo 2022 : L’impérieuse tenue de route

Posté le 17 septembre 2021 par Groupe Socialiste Universitaire

20 Novembre 2019 : Hôtel de Ville de Paris, entre midi et deux. La Mairesse accueille des jeunes sur son temps de pause pour discuter de leurs engagements, des siens, de ceux à venir. On ne la remarque pas entrer, elle glisse parmi ses convives, légère, souriante, main tendue.
– “Enchantée, Anne.”

Dans la chaleur humaine et l’aménité qui se dégage d’elle, Anne Hidalgo diffuse parallèlement une impérieuse circonspection, une détermination d’âme, la certitude qu’elle est à sa place. Alors, quand le 12 Septembre 2021 elle s’élance dans la course à la présidentielle, les seules gens étonnées sont les mêmes qui la considèrent comme une dauphine plutôt qu’une Femme politique, à la tête d’une des plus puissantes villes du monde. 

Fille d’immigré.e.s espagnol.e.s et digne héritière des luttes familiales, “Ana” que l’on appellera ensuite “Anne”, naît le 19 Juin 1959 et sait où elle va. En 1982, elle est l’une des rares femmes à être reçue au concours de l’Inspection du travail, via lequel elle intégrera des postes de décision. Elle est ensuite nommée au Cabinet ministériel de Martine Aubry en 1997. Première adjointe à la mairie de Paris, celle que l’on croit effacée détonne avec la fable collective entretenue dans la sphère politique. En Octobre 2002, lorsque Anne Hidalgo prend le relais des fonctions de Maire le temps de la convalescence de Bertrand Delanoë, elle est solide, au fait des affaires en cours et force motrice. C’est là qu’elle laisse échapper un avant-goût de ses capacités réelles. Conseillère régionale en 2004 puis en 2010, elle décroche la mairie de Paris en 2014 et y confirme ses appétences. 

A Paris, Anne est sur tous les fronts et travaille à une refonte des transports, protège le logis et intègre les nécessités écologiques dans la mise en œuvre des politiques publiques. Défenseuse de la cause LGBT+, elle inscrit ses personnalités dans l’espace public et appose à sa ville le label LGBT-friendly. Elle l’habille dans la foulée de ses plus beaux apparats et remporte l’accueil des Jeux Olympiques d’été de 2024. 

Anne Hidalgo en position de candidate à la présidentielle de 2022 n’est pas un hasard fortuit. C’est, bien au contraire, l’accomplissement d’un engagement propre, mesuré et d’une parfaite compréhension de ce qui l’entoure. Ce n’est pas la vengeance de la dauphine, c’est le fruit d’un travail pour les services publics, pour les populations, pour les citoyen.ne.s. Mettre de côté son curriculum vitae pour la réduire à un homme qu’elle a secondé est non seulement très malvenu, mais également loin de la réalité de son palmarès. 

Par Hayat Bourkia, Directrice du pôle Égalité du GSU