Groupe Socialiste Universitaire


Edito

Édito : Pour une rentrée universitaire sereine avec le pass sanitaire

Posté le 26 août 2021 par Groupe Socialiste Universitaire

Après plus de deux ans d’études en visioconférence, soit en raison du confinement, soit en raison de clusters géants, nous ne devons pas prendre le risque de revoir la même situation à la rentrée 2021. Il est fortement regrettable que la ministre de l’Enseignement supérieur n’ait pas adopté une position stricte en ce sens, restant encore dans la demi-mesure. Dans son entretien au Parisien[1], elle annonce une rentrée en 100% présentiel mais sans Pass sanitaire. Cette décision est regrettable d’un point de vue de contrôle de l’épidémie et de sérénité pour notre rentrée universitaire. 

Même s’il s’agit d’une contrainte importante, le Pass sanitaire doit être obligatoire dans tout l’enseignement supérieur à la rentrée, et peut-être même dans une grande partie de l’enseignement scolaire. En effet, malgré les déclarations de la Ministre de l’Enseignement supérieur, il subsiste un doute important quant à la capacité des Universités à contrôler les cas positifs et empêcher des clusters géants en raison du faible taux de vaccination chez les jeunes de plus de 18 ans. Ceux-ci n’ayant eu accès à la vaccination que lors de la dernière phase de la distribution des vaccins, il est fort à parier qu’un taux important de jeunes n’a reçu qu’une première dose, ou, à défaut, aucune. Dès lors, sans une visibilité particulièrement précise sur le taux de vaccination complète des étudiants et des jeunes, le Gouvernement prend le risque trop important de perdre le contrôle de l’épidémie chez les jeunes à la rentrée. 

Le Pass sanitaire obligatoire apparaît alors comme la seule garantie d’une rentrée la plus normale possible. Une solution hybride devrait être envisagée par le Gouvernement pour garantir la continuité pédagogique en maintenant les cours en visioconférence pour tout étudiant ayant été testé positif ou cas contact. Il est également important de souligner que le Pass sanitaire dans les universités et les établissements d’enseignement ne serait que provisoire dans la mesure où son intérêt n’existera plus lorsque 100% de la communauté universitaire aura été vaccinée. 

Cependant, nous ne pouvons pas prendre le risque de voir des universités fermées pour cause de cluster en raison du variant DELTA bien plus contagieux. Une reprise des cours normales est souhaitable tant pour les étudiants que pour les enseignants. Cela exige que toute la communauté universitaire soit vaccinée dès la fin du mois de septembre ou d’octobre. Tant qu’il restera un seul étudiant ou un seul enseignement non vacciné, le Pass sanitaire est la solution adéquate. Elle est même indispensable pour éviter des situations ubuesques où des étudiants contaminés sont forcés d’assister à un examen ou à un cours en raison de règles asymétriques[2]. Enfin, c’est la solution pour que le premier semestre se déroule le plus normalement possible.

Il est urgent que le Gouvernement lance une grande campagne de vaccination pour les jeunes de plus de 12 ans et particulièrement pour les étudiants afin de garantir une année scolaire et universitaire sereine. Cela doit être une priorité absolue.


[1] Entretien de Frédérique Vidal, 24 août 2021, Le Parisien

[2] « A Paris 1, 170 étudiants dans un amphithéâtre pour une épreuve« , 20 avril 2021, Le Monde